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Rendu de rencontre

Dernière mise à jour : 29 oct. 2021

Aujourd’hui je vais parler de mon chien. Typiquement le truc que je ne pensais jamais faire. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Honnêtement je ne suis pas très fan des gens qui écrivent des billets sur leurs animaux. C’est un peu comme les enfants…on en est tellement proche qu’on n’ose pas trop en rire. Ou alors gentiment. Tellement gentiment que ça fait tout juste sourire. J’arrête là parce que je suis en train de me tirer une balle dans le pied, puisqu’aujourd’hui je vais faire exactement ce que je critique. Alors pourquoi? Parce que je l’ai dit en lançant Sandiscuter : plus de retenue (enfin un tout petit peu quand même), je laisse mes coups d’inspi n’en faire qu’à leur tête.

En l’occurrence moi je pars avec une originalité d’avance parce qu’en fait je n’ai pas de chien. Non je ne suis pas en train de faire un jeu de mot pourri genre « c’est une chienne! » (même si c’est vrai). Non disons que techniquement je n’ai pas vraiment de chien…enfin pas quotidiennement. C’est le mien sans être le mien. Bon j’arrête de tourner autour du pot, en gros je ne vis pas avec (le chien, that is, pas le pot).

Alors je pourrais vous raconter comment on est tombé en amour l’une pour l’autre…elle, petite chose toute fragile, douce et qui sent bon, déposée tremblante dans mes bras…elle a levé ses grands yeux verts et a fait chavirer mon cœur, mais je ne me souviens pas si c’était avant ou après m’avoir vomi ses tripes dessus. Ce qui est sûr c’est qu’en ce faisant, elle a scellé notre destin (enfin surtout celui de mon Tshirt). Je l’ai toute suite bien aimé cette petite peste. Qu’elle ose tout donner, dégobiller tout ce qu’elle avait dans le bide comme ça, sans retenue (et sans prévenir), c’était audacieux. Ma mère dit (et elle n’est pas la seule) tel maître tel chien. J’aime à le penser. Moi aussi quand je vomis je le fais avec panache.

Du coup on peut dire que c’est plutôt elle qui m’a choisie que l’inverse. Je la comprends, je me voudrais assez comme maître. Ça parait bizarre de dire ça mais je le sais parce que j’ai été chien dans une autre vie.


Je pourrais aussi vous dire que j’ai amoureusement ramassé ses petites crottes bien moulées dans le jardin, essuyé ses pipis systématiquement déposés à côté du papier journal (mais quelle idée d’essayer de faire pisser un chien sur un journal…), que j’ai résisté aussi longtemps que possible à l’envie de la prendre chaque fois qu’elle couinait pour monter se coucher avec nous. Et dit comme ça on dirait que je l’ai élevée, cette mignonne. Ça aussi d’ailleurs j’aime le penser. Mais il est temps de rendre à César ce qui appartient à ma (future) belle-mère, car c’est à elle que revient le mérite de l’avoir gardée après mon départ du Maroc. Ah oui je ne vous ai pas dit? Séraphine est marocaine. Le coup de foudre a eu lieu à Casablanca, en juillet dernier.


Future belle-maman, donc, fait centre d’accueil pour les animaux de temps en temps, jusqu’à ce qu’ils trouvent une famille. Séraphine ayant jeté son dévolu sur moi par voie de régurgitation, je suis devenue sa famille. Je me voyais déjà l’embarquer sous le bras pour la ramener à Londres (malheur!) mais l’homme m’a raisonné, et je n’ai rien trouvé de mieux que de la refourguer à ma mère. Franchement malgré un « oui ma chérie c’est vrai qu’elle est à croquer » convainquant, je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’au bout de l’adoption. Parce que comment vous dire…faire émigrer un chiot (enfin une chiotte) du Maroc à l’Irlande, niveau paperasse, c’est bonheur dans ton cœur!


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