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La journée-type de Sandillon

C’est dur la vie en vacances, qui plus est au Maroc. On me l’a dit et redit, mais il fallait que je le vive pour le croire.

Je suis réveillée par les aboiements des 4 chiens, entre 9h et 9h30. Moi qui déteste les chiens, je suis servie.

Je petit déjeune, et je me mets à écrire. J’ai la paix, ce qui est infernal, évidemment. Personne ne me dérange, je suis donc obligée de me concentrer, pas de fausse excuse pour repousser à un autre jour. Terrible!

13h. Je suis épuisée, il me faut nourrir mon esprit (oui c’est comme ça que j’ai rebaptisé mon estomac) pour repartir du bon pied. On se régale de pastilla, de tajine de poisson, de pain frais maison, de cerises, figues et nectarines gorgées de sucre. On digère devant la télé, séance commérage de blondes: « j’aime pas sa robe. C’est quoi cette coiffure? Oh mais elle va arrêter avec son rire de guenon! Lui il est pas mal. Ah non ça fait trop Mr Propre »…


Vers 15h, le soleil m’appelle. Je sais, moi aussi ma bouteille de crème solaire dit « pas d’exposition avant 16h », et je ne triche pas! Quand il est 16h en France, il est…15h au Maroc :-D

C’est la saison des amours pour les libellules. Moi aussi je ferais bien de juillet ma saison des amours, mais un certain capitaine dont je tairai le nom en a décidé autrement. Mon horoscope s’est planté. « Profitez en amoureux », c’est pour août! Juillet c’était « profitez » tout court.


Et là justement, je suis en pleine séance bronzette. Une libellule rouge se pose tout près de moi. Elle s’envole et revient accompagnée. Commence alors le superbe ballet de la reproduction, j’en ai la larve à l’œil. Puis soudain, un autre couple s’approche, et les libellules changent de partenaire…je suis dans un jardin échangiste!! Je détourne le regard, résolue à laisser les libellules faire leurs cochonneries tranquilles.


Je me tourne sur le ventre, histoire de faire griller l’autre côté de la brochette. C’est une position assez délicate, parce que j’ai quand même encore quelques points de suture sur le ventre. C’est évidemment le moment que choisissent les mouches pour m’atterrir dessus. Je ne cesse de les chasser, j’en touche même quelques-unes, mais elles reviennent toujours se poser au même endroit. Elles seraient pas un peu maso les mouches? Oh oui frappe-moi encore…Je m’épuise à force de me taper le dos avec le revers de la main. Je n’ai pas tenu cinq minutes que je me relève déjà. Tant pis pour le bronzage du dos.

Je cherche un coin au bord de la piscine, qui me semble plus calme que le milieu du gazon. Je choisis une dalle, et à peine installée, une guêpe squatte sur mon genou. Je la balaye d’un revers de main, et elle atterrit dans la piscine. Nananananèèèree. Elle se débat, n’arrive pas à se retourner, ralentit….Nanana….ben mince alors elle se noie! C’est quand elle ne bouge plus que je culpabilise. Je la sors, et en quelques minutes elle vole à nouveau. Feinteeuuuuse!

Je finis par trouver une bonne position, adossée à l’échelle. Seules quelques brindilles d’herbe me chatouillent la cuisse. Je suis si près de la tranquillité absolue…je les arrache. La fourmilière du coin panique soudain. « Mais quelle mouche l’a piquée celle-là?? » La maso, à coup sûr. Toutes au garde à vous, elles établissent un plan d’attaque, phéromones en ébullition, mandibules dehors. Je capte le message. Ok ok je m’en vais. Finalement, il n’y a que dans l’eau que j’aurai la paix! Je fais un aller-retour de brasse coulée, je me relaxe.

Puis Hiro et Balou reviennent de chez le vétérinaire, visiblement ravis d’être rentrés. Rien de tel que quelques petits pipis pour se réapproprier le jardin. Et Balou choisit le coin du transat, là où j’ai posé mon livre et mes lunettes. Je crie, mais le chien est persuadé que je le félicite. T’as vu, bien visé hein!


Il fait trop chaud. Un petit milkshake nous rafraîchirait. Mais on n’a que de la glace à la vanille. Bo-ring! Qu’à cela ne tienne, on va à la supérette du coin chercher des Oreos. Le trajet est épuisant, il fait une chaleur! A peine rentrée, je quitte ma robe en courant et me jette dans la piscine. L’eau est à 27°. Dur…


Fin d’après-midi, encore du temps pour moi. Quelle poisse! Bon, d’accord, j’écris encore. A l’apéro on boit un petit reste de soupe de champagne (il faut bien la finir…). On se régale encore au dîner, au secours!

Reste plus qu’à regarder un bon petit film pour compléter le tableau!


Sainte Onyx

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