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Un petit tour à la ferme Buscot


Après Tekapo, j’ai eu envie de continuer ma descente dans le centre de l’île du sud, au lieu de rejoindre la côte tout de suite. C’est un peu un « caprice », car à partir d’Omarama, il n’y a pas de transport public pour rallier la côte est et je devrai donc faire avec les moyens du bord. N’ayant rien réservé à Omarama, j’appelle une auberge à la dernière minute. Celle-ci étant située à une dizaine de kilomètres de la ville la plus proche, elle n’est pas facile d’accès pour les non-véhiculés dont je fais partie, mais un des membres du staff propose de venir me chercher là où le bus m’a laissée. Lucas, woofer allemand, est au rendez-vous une dizaine de minutes après l’arrivée du bus.

Buscot Station

Buscot Station est une ferme typique de l’île du sud. La propriété couvre plus de 2700 ha. Au milieu trône la maison de Tony, qu’il ouvre aux visiteurs. Il partage sa cuisine et son salon, mais aussi ses délicieux légumes du potager et son incroyable gentillesse. Comme toute ferme qui se respecte, Buscot a des chiens. Big Josh et Small Josh sont tous les deux des gardiens de moutons retraités.

À peine arrivée, Tony me propose de faire un tour de la ferme. La route sillonne entre les champs verdoyants entourés de montagnes récemment rafraîchies par une première fournée de neige. Tony m’explique les différents systèmes d’irrigation…cet arroseur-ci est fabriqué en France, les caches de celui-là viennent d’Israël, mais les tuyaux sont faits en Nouvelle-Zélande.

Le premier terrain Buscot appartenait à son grand-père depuis 1940. Ils ont agrandi en 1960. L’installation du système d’irrigation a permis de transformer les terres désertes en lopins fertiles, après un investissement de 16 millions de dollars et 5 ans d’efforts. N’utilisant que des fertilisants et insecticides naturels, les terrains fournissent beaucoup de graines pour les oiseaux du coin : des moineaux en pagaille, et des couples de canards Tadorne de Paradis. Aujourd’hui c’est le fils de Tony qui gère l’activité de la ferme, aidé par 12 employés à temps plein.

On va voir les vaches ?

Nous voilà arrivés à la zone de traite des vaches. 1200 bovines de deux ans et plus sont traites ici deux fois par jour! Le système est presque complètement automatisé. La vache prend place toute seule dans un des box, car elle a faim et ses pis gonflés de lait lui font mal. C’est bien un homme qui positionne les tubes sur les pis, mais le plateau entier tourne ensuite à un rythme parfaitement calculé pour que la vache ait le temps de manger pendant que la traite se fait. Les tuyaux se retirent tous seuls une fois la traite terminée, et la vache sort d’elle-même, à reculons, avant de retourner dans son pré sans l’aide de personne.

Buscot a également quelques milliers de moutons mérinos. La tonte se fait au printemps (donc notre automne) et la laine est exportée en Italie. La ferme n’est pas passée loin de la faillite dans les années 90, à cause de la surpopulation de lapins. C’est pour renflouer les caisses que Tony et sa femme Cate ont ouvert leurs chambres aux voyageurs, et on les en remercie!

De retour à l’auberge, je profite du beau temps et du calme dans le jardin fleuri avant d’aller préparer une salade made-in-Buscot avec maïs, tomate, brocoli et pomme de terre du jardin.


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