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London baby

10h30, séance Big Scream au cinéma du coin. Le comptoir à popcorn est désert, en revanche des dizaines d’hommes et de femmes, à peu près tous dans la même tranche d’âge, les yeux pas tout à fait en face des trous, demandent hagards si la queue, c’est bien pour les cafés. Une femme constate qu’il y a beaucoup de papas…serait-ce enfin le début d’une nouvelle ère de responsabilité paternelle, ou bien est-ce tout simplement parce que le héro du matin, c’est Bond, James Bond ? La salle 1 se remplit doucement mais sûrement de parents, bambin au bras. Les salles 2 et 3 servent de parking à poussettes.

Malgré l’obscurité, l’endroit se transforme vite en champ de bataille. Il n’y a plus de règle, enfin si une – le bien-être des bébés. Le sol est jonché de tapis de jeu, de sacs de lange, de porte-bébés et de parents avachis. En tout une cinquantaine d’adultes, et donc de bébés. Oui le Big Scream, je vous le déconseille si vous n’êtes pas accompagné de votre rejeton. Avec autant de mini-nous réunis, y’en a toujours au moins 2 ou 3 qui couinent. Les jeunes parents font vite abstraction, et un James Bond n’est pas très dur à suivre – bien qu’on ait loupé quelques subtilités dans les dialogues de Money Penny. Pendant la séance on voit une maman préparer un biberon, un papa changer une couche en continuant de jeter un œil à l’écran (et hop, un pipi en l’air !) ou même activer une petite voiture d’avant en arrière pour faire jouer bébé sans détacher son regard de l’Aston Martin.

A côté de nous, le petitou devait avoir 3 semaines tout au plus ! Le nôtre a pioncé la plupart du temps, chouiné un peu quand Monica Belluci a fait son apparition – comme on le comprend – s’est rendormi, puis a eu faim, à la fin. Alors c’est vrai on est tenté de lui dire « attend bébichou, deux secondes, James met la race au méchant » mais comme Spectre manque un tout petit peu de rythme sur la fin, finalement bébichou n’avait pas si mal choisi son moment.

Expérience très réussie – parce qu’il faut bien avouer que c’est jouissif de faire une sortie tous les 3, qui plus est au ciné, et du coup ne pas être privé de voir 007 sur grand écran. J’espère qu’une salle niçoise offrira une séance similaire pour Star Wars !

Non contents du succès de l’opération, on attrape des sandwiches, on monte dans un bus et on file en direction du musée d’histoire naturelle voir l’expo Wildlife Photographer of the Year. Si vous êtes sur Londres, ne la ratez pas, c’est un paradis pour les yeux. Notre Sorenausore est resté bon public, malgré quelques petites crampes devant les photos de nature morte.

On enchaîne avec une conférence à Kings College, où une colombienne fait une présentation sur son travail pour WWF en Amazonie. Dans la salle silencieuse, une vingtaine de personnes toute ouïe, des académiciens, des journalistes et une ambiance studieuse. C’est le moment que choisit Soren pour pousser un caca d’un autre monde. Je vous laisse imaginer mes yeux – et la couleur de mes joues.

Me voilà trimballant mon précieux putois dans les couloirs de l’université en quête d’un endroit tranquille pour nettoyer son derrière ET changer tous ses vêtements parce que voyez-vous, le petit nous a fait un poonami. Une fois la cata contrôlée, nous voilà tous les deux à attendre patiemment devant la salle de la conférence parce que 1. la porte ne s’ouvre que de l’intérieur, 2. plus léger, Soren est très loquace et s’éclate à tabasser la girafe qui pendouille au dessus de son nez dans le landau. On est rentré pour les questions à la fin, qui ont eu un effet soporifique sur mini. Ils me l’ont endormi tellement efficacement qu’on a pu finir la soirée au resto !



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