Quel prix êtes-vous prêts à payer pour un sapin de Noël? Moi, rien. Stéphane, un doigt.
Ici le seul arbre qui ressemble de près ou de loin à un sapin fait 20 mètres de haut. Autant dire qu’il est mieux dehors, il n’a rien à faire dans mon salon. Le centre de recyclage, qui on l’a déjà dit, a tout, avait bien sûr un faux sapin. Mais la « vibe » n’est pas passé entre nous. Disons que je n’avais pas envie de l’héberger, et je crois qu’il n’avait pas envie de venir chez moi. De toute façon, je voulais une fougère! Comme par hasard, on en a vu partout, mais ici, il n’y en a pas tant que ça.
Samedi, jour de congé, nous empruntons le van flower-power de l’amie de la copine de Jack (oui Kaikoura a un petit côté hippie). Nous commençons par le supermarché, ce qui nous évitera de faire les grosses courses alimentaires à vélo. On enchaîne avec le centre de recyclage, où l’on trouve un fauteuil, une table basse, une chaise, et des pots de fleurs pour compléter notre déco. On fait rentrer nos emplettes dans le van tant bien que mal, mais le fauteuil est posé à l’envers et dépasse de la porte coulissante. Pour éviter qu’il ne glisse, je me cale derrière et le tiens pendant que Steph conduit (l’inverse aurait pu être amusant…). En chemin, on s’arrête pour voir si on trouve un arbre qui voudrait bien fêter Noël chez nous. Steph revient bredouille. J’insiste, si on ne choisit pas une branche aujourd’hui, on ne le fera jamais, cet enguirlandement. Le bush là derrière, c’est parfait ça! C’est folklo! Et pour cause, c’est un buisson de garrigue, comme à la maison! (à dire avé l’assent du sudeu). Ni une ni deux, Steph s’affaire. Je le vois disparaître tête la première dans le buisson, pour finalement revenir un peu précipitamment vers le van en traînant l’heureuse élue derrière lui. Posément, il me dit: « Me suis coupé. C’est profond. Faut tracer. »
Toujours en équilibre entre le fauteuil, le reste des meubles et les sacs de courses à l’arrière du van, je me demande s’il plaisante, vu son ton. Une abondance de liquide rouge et gluant m’indiquera que non. Je ne vous en dirai pas plus, le but de ce post n’étant pas de réécrire un épisode d’ « Urgences ».
Voilà tout simplement l’histoire de notre branche de Noël, que j’ai tout de même décoré. Steph la maudit chaque fois qu’il la voit, donc pas sûr qu’elle passe Noël.
Le propriétaire du pouce endommagé (tendon partiellement sectionné quand même, trois points de suture…) est en arrêt de travail. Cruelle ironie du sort, il ne peut ni graver, ni jouer au ukulélé…du coup il écrit, même si son gros « poucement » provoque des spasmes à la barre d’espace.
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