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De Bodhgaya à Kolkata

Nous sommes à Bodhgaya, lieu sacré de l’illumination de Buddha. Les temples sont aussi sublimes que ce que la chaleur est accablante. Aujourd’hui on s’est couchées dans un courant d’air de 13h a 16h. Après Darjeeling, on a rejoint Kolkata en train de nuit, où nous avons passé la journée (fou, speed, bruyant, mais pas désagréable) et repris un train de nuit pour Gaya. Je ne compterai pas le nombre d’heures qu’on a donc passé sans se doucher, mais je pense qu’on est monté d’un cran dans le classement des backpackeurs crado-dingos. Cela dit je vous rassure, on s’est douchées a l’hôtel ce matin. Mais remontons quelques jours en arrière :

Taupe vue sur Tiger Hill

A première vue, l’expédition ne vaut pas le réveil à 3h30 du matin. Non seulement il y a trop de nuages pour apercevoir la moindre montagne, mais en plus la colline est plus peuplée que les Galeries Lafayette la veille de Noël. La majorité des touristes sont indiens, donc 4 personnes sur 5 jettent leur gobelet de café par terre. Heureusement en s’éloignant un peu du troupeau, on trouve un coin paisible d’ou admirer le même spectacle, à savoir un lever de soleil magique et mystérieux sur les montagnes himalayennes ennuagées.


On rentre à Darjeeling à pied, profitant d’une splendide vue et traversant les villages construits à flanc de colline pendant presque 3h.

On a enchaîné sur la visite du jardin botanique, une dégustation de thés (mon préféré est le Puttabong, un thé d’automne ambré, léger et fruité), et la découverte de Petrichor, un café-atelier épatant tenu par un couple du coin. On y mange de la cuisine maison, on y peint, lit, discute, on y achète de l’artisanat fait main, le tout dans un décor familial et stylé. Un vrai repère d’artistes!


Folle journée à Kolkata

Apres avoir déposé nos sacs à la consigne de la gare, nous traversons la Hooglie en ferry, direction Victoria Memorial. La marche à travers le Maidan est épuisante. Cette partie de la ville n’est pas du tout faite pour les piétons. C’est une enfilade de grandes avenues sans ombre entourées de terrains de cricket. Je ne peux m’empêcher de calculer le nombre de gens qu’on pourrait loger dans ces parcs bien trop grands.

Pour fuir la chaleur, et parce que Natalia commençait a se sentir mal, nous avons decidé d’assister à une pièce de théêtre qui venait de commencer à la Gallery of Fine Arts. C’était en hindi, et c’est bien pour ça que je me suis régalée. Natalia a quitté la salle en plein milieu du spectacle et m’a dit de la retrouver à la clinique la plus proche. C’est là que la partie « folle » de la journée commence. Nous avons presque les mêmes guides (j’ai la version Inde du Nord en français, elle a tout le pays en anglais) mais bien sûr les cliniques indiquées ne sont pas les mêmes. Après 2h de marche en plein cagnard, j’ai vu 2 centres médicaux, mais pas de Natalia. Evidemment son tel n’a plus de batterie. Je me rends au cimetière que je croyais être Park Street, parce qu’on avait initialement convenu d’y jeter un œil. Mon téléphone n’a presque plus de batterie non plus, mais heureusement assez pour que Natalia arrive enfin à me joindre. On se donne rendez-vous a l’entrée du cimetière, ce qui, si j’avais été dans le bon, aurait été facile! Ne le sachant pas, j’ai attendu, assistant malgré moi à une cérémonie à cercueil ouvert à l’entrée. Finalement un vieux gentleman anglais, étonné de me voir là, s’inquiète de ma situation et m’aiguille vers le bon cimetière. Quand j’arrive enfin a Park Street, je vois que Natalia a signé le registre d’entrée, mais pas de sortie. On ne se trouve pas tout de suite, et se chercher entre les pierres tombales au milieu d’une semi jungle a quelque chose de surnaturel.

En fin d’après-midi on remonte vers la vieille ville, qu’on préfère tout de suite aux grands boulevards anglais. On traverse un centre commercial climatisé, le marche aux viandes étouffant et puant, et arrivées devant un cinéma populaire, on prend des billets pour la séance de 18h, parfait en attendant notre train. « Badmaash Company » est un pur produit de Bollywood. Beaucoup trop long, bourre de clichés, mais amusant. Observer le public en transe est presque aussi divertissant que de suivre le film en hindi (mais pas difficile à comprendre: moi gentil, toi méchant, moi aimer toi, dommage que toi pas aimer moi…ou alors si? FIN).


Sur les traces de Buddha

A Bodhgaya on prend le temps de souffler. On a ralenti le rythme, volontairement ou sous l’effet de la chaleur. On visite les nombreux temples le matin et au coucher du soleil. Le plus douloureux ce n’est pas la chaleur, c’est le fait qu’il n’y ait pas d’électricité. Donc pas de frigo, pas d’eau fraîche, pas de ventilateur. Dans les heures les plus chaudes, je pratique l’art de la sieste, comme hier, ou je teste le massage acupression, comme aujourd’hui (peut-être le meilleur massage de ma vie).

Pour visiter la grotte dans laquelle Buddha a médité pendant 6 ans, on doit grimper un sentier escarpé, toujours en plein soleil. Mais le chemin vers l’illumination est semé d’embûches, et en pensant à Buddha (et surtout en mettant un pied devant l’autre), nous atteignons la grotte.

Le Mahabodhi Temple est le plus majestueux. Il a été construit autour du peuplier sous lequel Siddhartha Gautama a été illumineé(enfin pas l’arbre original parce que la femme d’Ashoka l’a fait abattre, la garce) mais un très beau et très vieux quand même, planté au même endroit.


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