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Chez Rahul from Vara

Varanasi est la ville la plus bruyante que j’ai traversé en Inde jusqu’à présent. Les journées y sont rythmées par les fréquentes et longues coupures d’électricité, conséquence des trop nombreuses usines implantées pour traiter l’eau du Gange, polluant au passage les villages voisins jusqu’ici épargnés.

La vue sur les ghats de la plus vieille ville du pays, ou les rivières Varuna et Assi se rejoignent, vaut a elle seule le détour. En dehors de cette activité touristique mais incontournable, la ville ne m’a pas charmé mais j’étais ravie de la découvrir avec Rahul, chez qui nous logions (enfin chez sa tante, la cousine de son père).


Nous avons admiré les rives du Gange depuis une barque au crépuscule, assistant à la cérémonie de prières quotidienne, puis aux crémations, elles aussi quotidiennes. Sans que ce soit programmé nous avons fini par en voir une du début à la fin (enfin presque), et au risque d’en choquer plus d’un, j’ai trouvé ce spectacle bien moins morbide qu’un enterrement. Le tout a quelque chose de très terre à terre, c’est le cycle de la vie et la mort, sans pudeur et sans artifices.

J’ai été bien plus exaspérée.quand notre batelier a délicatement déposé son gobelet de chaï vide sur la surface du Gange, comme s’il s’agissait d’une bougie flottante. J’ai envisage un instant de l’attacher sur un des bûchers fumants, mais la perspective de pagayer les 500 mètres qui nous séparaient du débarcadère m’a retenu.

Sur l’un des ghats on peut admirer un petit temple népalais dont les statuettes érotiques sont sans équivoque. Ces quelques figurines sculptées dans le bois des poutres font ressortir toute l’hypocrisie sexuelle de ce pays, où les couples prétendent ne s’aimer que par les yeux, et ou un simple bisou sur la bouche est censuré au cinéma.


Varanasi avec Rahul, c’était aussi une après-midi a Sarnath, ville ou Buddha vint prononcer son premier discours sur le « chemin du milieu » après l’éveil à Bodhgaya; la visite de l’association de sa grand-mère qui s’occupe des femmes qui n’ont plus rien ni personne; la D Foundation, qui réunit des fonds pour les plus démunis, et l’école Krishnu Murti, qui est sous de nombreux aspects comparable à Pushp Niketan.


C’est aussi à Varanasi, après 2 semaines, que Natalia et moi nous sommes séparées. Elle a rejoint Bombay pour quelques jours avant de s’envoler pour l’Europe. Je suis maintenant à Shantiniketan, qui signifie paisible demeure. Arriver jusqu’ici était un périple en soi, mais ce sera au prochain épisode, parce que le village ne dispose que de quelques heures d’électricité par jour et la coupure est imminente, me dit-on.

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