Le moment que j’ai préféré dans cette recherche de logement, Sàmara, ça a été de battre le pavé, sillonner tes chemins de terre, fureter entre les allées, guetter les ticos (les locaux, et non pas les locos), crier des « holà, buscamos un alojamiento, tiene algo ? » (je ne parle qu’au présent en espagnol, ça tombe bien notre recherche est très au présent !) et être baladée de casita en casita en se perdant dans les ruelles poussiéreuses.
Comme la fois où un gamin du coin nous a entendu et a rétorqué que son abuela louait quelque chose. Il nous y a amené. Ce n’était pas dispo, mais la abuela en question a tapé chez le voisin. Pas dispo. Mais celui d’après par contre avait peut-être quelque chose. On devra repasser. Le gamin enfourche son vélo et nous amène un peu plus loin dans le quartier. Nous voilà accompagnés d’un agent immobilier qui connaît tout le monde et écarte le risque de se faire croquer les mollets par les molosses qui gardent les entrées.
Ou encore la fois où on a interpellé une femme devant une belle maison de plage, qu’elle entretient, mais qui n’est pas à louer, qui reste vide 11 mois sur 12. Elle nous donne le nom d’une dame au village qui loue des casitas. Suivez le chemin, première à droite puis deuxième à gauche, 10 mètres plus loin. On suit surtout les poules, et évidemment on se perd. En demandant où se trouve la maison de cette fameuse dame, on tombe sur un autre tico qui a quelque chose à louer. C’est propre, moderne, rénové, mignon même, proche de la plage, pas cher…mais il n’y a qu’une chambre. Je t’entends d’ici Sàmara, tu nous trouve trop exigent. Soit. Nous, partager la chambre avec notre fils quelques jours, semaines même, on ne rechigne pas. Mais s’installer quelques mois à 3 dans la même pièce, on est pô capab’. Arrête de négocier, ‘stie ! (Mon accent québécois sort inopinément. Fais-y-toi).
Et puis aussi la fois où Stéphane a posté notre demande sur un groupe Facebook, qu’une dame a répondu, qu’on a visité, que c’était bien mais dispo trop tard, et qu’elle a dit qu’une de ses amies louait une petite maison en retrait à un couple de québécois. Elle ne loue qu’à eux depuis 5 ans, quelques mois par an, mais peut-être serait-elle prête à faire une exception pour 3 blonds tous mignons sages comme des images avec des yeux suppliants et larmoyants ?
Courage! Ca va le faire!