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Ranc’art de fin d’après-midi

L’entrée est discrète, on passe un portail presque résidentiel. L’endroit a tout ce qu’un squat peut avoir de positif. Un repère d’artistes comme on les aime.


En entrant, des portraits singuliers, à la fois violents et dynamiques. Des traits grossiers, et pourtant si justes. Des visages prennent vie dans une épaisseur de couleurs. Leurs expressions, leurs regards, traversent la toile.

Dans une autre salle au fond, des photos surréalistes. Quelques numériques, si détaillées qu’on dirait une mise à nue, et une majorité d’argentiques, légèrement floues, comme si le sujet n’était pas l’objet mais le mouvement.

En face, une série en noir et blanc. Naïve, nomade, romantique pour certaines, d’une banalité désemparante pour d’autres. Des jeux de lumière saisissants, et toujours un point de vue très personnel, et assumé.

Un peu plus loin à gauche, au bout du couloir, peintures et photos de reportage se font face. D’un côté, une recherche de style candide, en constante évolution, avec des oeuvres de pastel à l’huile. Recouverte de noir, la matière est grattée pour faire ressortir les couleurs. Le rendu est ingénu, et fait son effet. Le chef indien, qui attire tous les regards, règne en maître.

De l’autre côté, des clichés de la révolution arabe, en Egypte et en Tunisie. Le jeune prodige qui nous ramène ces instants de vérité a tout juste 21 ans, et le regard aiguisé d’un journaliste accompli.

À deux pas de la dame de fer, le collectif Jour & Nuit Culture accueille en ce moment une exposition pas tout à fait comme les autres. Jusqu’au 14 mai, l‘association Coloqu’art expose cinq jeunes artistes bourrés de talent (Lucie Anthonioz, Virgil Baruchel, Nathan Chantob, Simon David, Rafael Yaghobzadeh). Allez-y pour l’espace, la mixité, le contraste de ces oeuvres ambitieuses, et le beau travail de cette jeune association débrouillarde.


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