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Photo du rédacteurSandie Crayne

Ça sent la fin…bilan indien

Depuis plus d’une semaine, la connexion internet est coupée dans notre immeuble. Je me connecte depuis l’école, quand j’ai un moment. J’aurais eu beaucoup de mal à me faire à cette situation il y a 2 mois. Mais à 4 jours du départ, ça me semble moins grave.

Malgré qu’ils soient en majorité remplis par la pièce de théâtre, les derniers jours se suivent et ne se ressemblent pas. J’ai été malade pour mon dernier dimanche à Dhampur, et bizarrement, ça ne m’a pas embêté plus que ça. C’est ennuyeux bien sûr, mais en étant fataliste, c’est tellement indien de tomber malade comme ça, sans prévenir ! Je me suis fait violence pour accompagner Natalia, Rahul et Gautam lors de la sortie matinale au temple, parce que je savais que ce serait la dernière. J’avais beau être crampée (à ne pas confondre avec l’expression québécoise être crampée, qui signifierait que j’étais morte de rire, ce qui était loin d’être le cas), j’ai quand même réussi à apprécier la balade à vélo sur le porte-bagage de Rahul, le cadre paisible de ce temple en plein air, la fabuleuse atmosphère communautaire de tous ces gens unis dans leurs prières. La seule chose dont je n’ai pas profité, c’est le repas servi gratuitement à tout pèlerin dominical.

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J’ai toujours autant d’horreurs à dire sur les moustiques. Ils m’aiment et je les déteste. L’autre jour, dans la salle informatique, mon bras gauche a servi de terrain de chasse pour une démonstration de père en fils. Le plus gros moustique a piqué le premier, sur le coude. Le plus petit s’est empressé de suivre l’exemple, plantant son dard dans de la chair plus tendre. « Comme ça papa ? » Si seulement il avait été trop gourmand, il aurait été trop lourd pour redécoller, et je l’aurais eu. Mais il a dégusté son repas rapidement et est parti digérer plus loin. Ce soir dans la cuisine, j’ai eu affaire à des vicieux. Ils ont attendu que je sois en train de verser le lait bouillant dans la bouteille à travers une passoire pour se poser en bande sur mes poignets et bras. Evidemment ils avaient bien calculé leur coup, ils savaient que si je bougeais je renverserais le lait par terre. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est que je suis incapable de laisser un moustique m’atterrir dessus et lui souhaiter bon appétit. Si je te vois, je te choppe, tant pis pour le lait ! Ceci dit ils ont dû se dire la même chose, parce qu’on est resté à égalité.

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Depuis que nous travaillons jour et (presque) nuit sur la pièce de théâtre, nous avons décidé de refaire appel au service de cantine qui s’est occupé de nos repas lors de notre arrivée. D’une on n’a plus le temps de cuisiner, de deux on est incapable de cuisiner indien (je sais, quelle honte) et croyez-le ou non, leurs épices commençaient à nous manquer cruellement ! Au passage, pour ceux qui m’embêtent encore avec leurs doutes quant à mon allergie/dégoût pour la coriandre, ce lien est pour vous:

http://www.nytimes.com/2010/04/14/dining/14curious.html L’autre soir nous avons pique-niqué dans la salle d’art où nous peignons les décors, avec Rahul et Gautam. Nous testions les spots d’éclairage pour le spectacle, et la soirée s’est vite transformée en Shadow Dinner.

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Dhampur aussi a sa fête foraine, avec stands de tir et manèges. Comme cette roue, aux couleurs du drapeau indien, dont la structure est sûrement plus vieille que la grand-mère édentée qui vend les tickets d’entrée. Je me demande encore comment elle fonctionne (la roue, pas la grand-mère, quoique…) J’ai cherché le moteur, mais n’ai trouvé ni engin, ni câble. Vu la vitesse à laquelle elle tournait, ils devaient être une bonne douzaine à pédaler ! (là encore, je parle de la roue bien sûr). Je vous entends d’ici « mais pourquoi diable t’es-tu sentie obligée de monter là-dedans ? » Vous souvenez-vous de ma description de la procession de danseurs qui nous aspirent lors des mariages ? J’avais à peu près autant le choix de monter dans une nacelle que d’éviter la foule lors de ces marées humaines.

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La colocation a ses avantages et ses inconvénients, on le sait tous. Et je trouve que la communication par frigo interposé a son charme, comme ce petit message m’indiquant que le lait a été bouilli (et que je peux donc m’en servir pour mes céréales). On voit aussi que notre frigo est d’un vert improbable. Enfin on peut se demander ce que fait la chaise devant le frigo (et on aurait raison). Elle sert à dissuader les singes de venir se servir sur nos étagères. C’est arrivé un peu trop souvent ces derniers temps, et on en a eu franchement ras le bol de retourner au marché tous les jours faire le plein de tomates, concombres, bananes, mangues…

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Presque un mois déjà que je nageais plus d’une heure quotidiennement. Je n’avais pas raté un jour, et sans m’en rendre compte j’étais devenue complètement accro à ma pause natation. Depuis dimanche je suis en désintox, puisque la piscine a été vidée pour nettoyage. Je n’ai pas bien saisi ce qu’ils nettoient, nous la trouvions tous très propre, mais le fait est qu’elle restera fermée quelques jours encore, et que ça m’a provoqué une crise de manque intense cet après-midi. Après 5 minutes à barboter dans mon seau, l’inconfort a pris le dessus et j’ai compensé par une séance de yoga, ayant cruellement besoin de mon « shoot » de sport.


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